Moelleux et fondant, voici la recette du gâteau au yaourt, revisitée par un célèbre chef Français

Moelleux et fondant, voici la recette du gâteau au yaourt, revisitée par un célèbre chef Français

Il est des souvenirs d’enfance qui restent gravés dans nos mémoires olfactives, des madeleines de Proust que l’on chérit. Le gâteau au yaourt en fait indéniablement partie. Sa simplicité désarmante, son parfum réconfortant qui embaumait la cuisine du dimanche, les doigts pleins de pâte que l’on léchait en cachette… Et si nous vous disions que ce pilier de la pâtisserie familiale pouvait se muer en une création d’exception, digne des plus grandes tables ?

Oubliez le pot de yaourt comme unique mesure et les approximations charmantes de vos jeunes années. Aujourd’hui, nous vous invitons à redécouvrir ce classique, sublimé par la vision d’un grand chef. Une recette où la précision rencontre la gourmandise, où chaque ingrédient est choisi avec soin pour créer une symphonie de saveurs et de textures. Préparez-vous à transformer un gâteau du quotidien en un dessert d’une finesse inouïe, un moelleux incomparable qui cache en son cœur un fondant subtil. C’est une invitation à élever votre cuisine, à surprendre vos convives et à vous surprendre vous-même, avec une recette qui reste, dans son âme, merveilleusement accessible.

25 minutes

35 minutes

facile

Ingrédients

personnes +

Ustensiles

Préparation

Étape 1

Commencez par une étape fondamentale souvent négligée : la préparation. Préchauffez votre four à 180°C (thermostat 6) en mode chaleur statique. Ce mode de cuisson assure une montée en température douce et homogène, idéale pour obtenir un gâteau bien gonflé. Beurrez généreusement votre moule à manqué, en insistant sur les angles et la charnière. Farinez-le ensuite légèrement, puis tapotez pour retirer l’excédent. Cette opération, appelée chemisage, créera une fine barrière qui garantira un démoulage absolument parfait.

Étape 2

Occupons-nous maintenant de recréer la base de notre gâteau. Dans un premier bol, versez la poudre de lait et ajoutez-y progressivement 125 ml d’eau tiède tout en fouettant énergiquement pour éviter la formation de grumeaux. Vous obtiendrez l’équivalent d’un yaourt nature onctueux. Dans un second petit bol, réhydratez la poudre d’œuf avec les 75 ml d’eau tiède restants, en fouettant de la même manière jusqu’à obtenir une consistance lisse. Laissez reposer ces deux préparations quelques instants.

Étape 3

Dans le grand bol de votre robot pâtissier ou dans un saladier, place à la rigueur. Pesez et réunissez tous les ingrédients secs. C’est ici que la magie opère. Il est impératif de tamiser ensemble la farine de blé, la farine de châtaigne et la levure chimique. Le tamisage, c’est l’action de passer ces poudres à travers une grille fine pour les aérer, briser les éventuels paquets et assurer un mélange parfait. Tamiser, c’est le secret d’une mie légère et aérienne. Ajoutez ensuite le sucre muscovado, la poudre d’amandes et la pincée de fleur de sel qui agira comme un exhausteur de goût, révélant la complexité des autres arômes.

Étape 4

Replacez le bol sur le socle de votre robot, équipé de l’accessoire feuille (ou batteur plat). Versez le mélange d’œuf réhydraté sur les poudres et lancez le robot à vitesse moyenne. Le but est de blanchir la préparation. Blanchir signifie battre vigoureusement un mélange jusqu’à ce qu’il éclaircisse, devienne mousseux et augmente de volume. Cette étape incorpore de l’air et est la clé du moelleux. Une fois le mélange homogène et pâle, ajoutez le « yaourt » reconstitué et l’extrait de vanille. Ne mélangez que le strict nécessaire pour incorporer ces éléments. Un excès de pétrissage développerait le gluten de la farine et rendrait le gâteau élastique.

Étape 5

Réduisez la vitesse du robot au minimum. Versez maintenant l’huile de noisette en un fin filet continu, comme pour monter une mayonnaise. Cette technique permet de créer une émulsion stable. L’huile va s’incorporer en douceur, sans faire retomber l’appareil, et garantir un fondant incomparable. Une fois toute l’huile incorporée, arrêtez le robot et donnez un dernier coup de spatule maryse en raclant bien les bords et le fond du bol pour vous assurer que la pâte est parfaitement homogène.

Étape 6

Versez délicatement la pâte dans votre moule préparé. Lissez la surface avec le dos d’une cuillère ou votre spatule. Enfournez sur une grille à mi-hauteur pour une durée de 35 minutes. Ne vous fiez pas uniquement au temps, chaque four est unique. Le test infaillible reste celui de la pointe du couteau : plantée au cœur du gâteau, elle doit ressortir propre et sèche. Si ce n’est pas le cas, prolongez la cuisson par tranches de 3 à 5 minutes.

Étape 7

Une fois la cuisson terminée, sortez le gâteau du four et laissez-le tiédir dans son moule pendant une dizaine de minutes. Ensuite, ouvrez délicatement la charnière et démoulez-le sur une grille de refroidissement. Cette dernière étape est cruciale. La grille permet à l’air de circuler tout autour du gâteau, évitant ainsi à la condensation de s’accumuler dessous, ce qui le rendrait humide et détrempé. Laissez-le refroidir complètement avant de songer à la dégustation.

Mon astuce de chef

Pour transcender ce gâteau et lui offrir une texture encore plus fondante, laissez reposer votre pâte crue pendant 30 minutes à température ambiante, directement dans le moule, avant de l’enfourner. Ce temps de repos permet aux arômes de se développer, à la farine de s’hydrater pleinement et à la levure de commencer son travail en douceur. Le résultat sera un gâteau à la mie encore plus tendre et régulière.

L’accord douceur par excellence

Ce gâteau au yaourt revisité, avec ses notes chaudes de châtaigne et de noisette, appelle une boisson réconfortante qui saura compléter sa gourmandise sans l’écraser. Oubliez les accords complexes et revenez à l’essentiel. Un chocolat chaud d’exception, préparé à partir d’un cacao pur et peu sucré, offrira un contrepoint intense et velouté. Pour une alternative plus légère, un verre de lait d’amande froid, simplement parfumé d’une goutte de fleur d’oranger, apportera une touche de fraîcheur élégante. Enfin, pour une dégustation festive et sans alcool, un poiré fermier brut ou un jus de pomme pétillant artisanal souligneront à merveille le fruité de la poudre d’amandes et la rondeur du gâteau.

Le gâteau au yaourt est bien plus qu’une simple recette en France ; c’est une véritable institution, une porte d’entrée vers le monde de la pâtisserie pour des générations d’enfants. Son origine est humble, née de l’ingéniosité des ménagères qui, après la popularisation du yaourt en pot de verre dans les années 1950, ont eu l’idée d’utiliser ce contenant pratique comme unité de mesure universelle. Un pot de yaourt, un pot d’huile, deux pots de sucre, trois pots de farine… une formule magique, simple à retenir et à exécuter, qui a mis la pâtisserie à la portée de tous. Notre version, bien que plus précise dans ses pesées, rend hommage à cet héritage de simplicité et de partage, en cherchant simplement à en magnifier les saveurs et les textures pour prouver que même la plus simple des recettes peut devenir un grand dessert.

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